« Clandestins, d’autres vies que les vôtres » le 10/01 dans Infrarouge à 23h sur France 2

Ils n’ont pas fui les bombes mais la misère. On les appelle clandestins. Ils travaillent, mais sans papiers. Combien sont-ils ? 400, 500000 peut-être, dans une France de 66 millions d’habitants. À peine 1% de la population, mais qui cristallise beaucoup de peurs et de rejets.

Au pays, ils ont laissé une épouse, un fils, une mère. Ils leur ont promis une vie meilleure. Aujourd’hui ils rasent les murs. Ils sont ceux que les autorités veulent expulser en priorité.

Alors ils acceptent les boulots ingrats, les horaires décalés, les salaires amputés. Souvent ils gagnent moins que le Smic. Souvent, ils paient des impôts. Certains employeurs profitent d’eux. Pas de recours. Comme l’écrivait Hugo : « l’exil, c’est la nudité du droit ».

Malgré les risques, ils sont cinq à prendre la parole. Cinq de ces « migrants économiques », que l’actualité ou l’Administration réduisent parfois à des statistiques. Cinq histoires singulières, à visage découvert.

Sidy le Sénégalais est manœuvre dans le bâtiment.

Emma la Chinoise est elle manucure.

Rahman le Bengladais livre des sushis.

Fanny l’Ivoirienne garde des enfants.

Armando l’Albanais, enfin, est menuisier.

Ils sont en France, parmi nous, depuis cinq, dix, douze ans. Aujourd’hui, pour la première fois, ils parlent. Ils ne font pas de politique, mais racontent la vie. Celle qu’ils ont trouvée ici, celle qu’ils ont fuie, là-bas.

Par ce récit simple et puissant, ils effacent certains préjugés et se dessinent eux-mêmes dans notre paysage. Eux, ces « clandestins », qui ont d’autres vies que les nôtres.

« Clandestins, d’autres vies que les vôtres », un film d’Andrea Rawlins-Gaston et Laurent Follea, le 10/01 dans Infrarouge à 23h sur France 2