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« Aéroports : le grand gaspillage ? », réalisé par Delphine Kluzek, le 07/05 à 20h55 dans « Envoyé spécial » sur France 2

La France compte près de 160 aéroports. Depuis les années 1960, les écologistes dénoncent le gaspillage des ressources et une vision de l’aménagement du territoire obsolète. Mais aujourd’hui, les critiques viennent du secteur aérien lui-même.

« Il y a 84 aéroports en France métropolitaine qui ont des passagers commerciaux, dont 66 se répartissent environ 4,3 % du trafic français. Et 40 aéroports représentent moins de 0,3 % du trafic, soit environ 300 000 passagers », précise Jean-Pierre Sauvage, président du Board of Airlines Representatives (BAR) France.

En comparaison, l’Allemagne totalise 16 aéroports, soit dix fois moins. Et sur les 160 aéroports de l’Hexagone, 17 seulement sont rentables. La Normandie, pour moins de 2 millions d’habitants, compte cinq aéroports, dont trois dans un rayon de 50 kilomètres. D’autres structures sont situées à moins d’une heure de route l’une de l’autre, comme Annecy et Chambéry, Nîmes et Montpellier, ou Nancy et Metz. Un véritable gâchis qui coûte cher.

Envoyé spécial a enquêté sur ces zones de transit qui se multiplient en France. Pourquoi sont-elles si nombreuses, trop pour être rentables ? Beaucoup de villes et de départements espéraient, en implantant un aéroport, créer de nouveaux emplois et favoriser le tourisme dans leur région. Mais la réalité est tout autre. Existe-t-il des études sur les retombées économiques de ces aéroports, et qui les a effectuées ? Trop nombreux, trop proches les uns des autres, ces équipements qui ont nécessité d’énormes capitaux ne survivent que grâce aux subventions publiques. Celles-ci s’élèvent à plus de 100 millions d’euros par an. En attendant, les collectivités, elles, continuent à s’accrocher à leurs sacro-saints aéroports, dans l’espoir d’un miracle.