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Au sommaire de l’Effet Papillon du 30/05 à 13h45 sur CANAL+

« Libye, le point de départ des migrants » – un sujet de Laurent Hamida

Et l’on s’envole tout de suite pour la Libye d’où partent l’essentiel des migrants qui font tristement l’actualité ces jours-ci. L’un de nos journalistes, Laurent Hamida, a pu se rendre dans la ville de Zouara, à une centaine de km de Tripoli… Ce port n’a rien d’une villégiature, c’est même l’un des principaux embarcadères vers l’Europe. C’est aussi une zone extrêmement dangereuse, tenue par des passeurs, comme du reste tout le pays, livrée à l’anarchie et aux milices de l’état islamique. Le trafic de clandestins y est devenu un commerce aussi lucratif que banal. L’état de droit a déserté. Et les quelques rares policiers ou garde-côtes sur place n’y peuvent rien. D’ailleurs, ils n’ont plus rien, pas même les moyens du bord.

« Paraguay, Miss Gordita la voix des gros » – un sujet de Julien Ferrat et Mathilde Guillaume

On continue avec du lourd ! Direction le Paraguay où, alors que les magazines féminins multiplient les « Une » minceur, un homme a décidé de s’attaquer à la dictature de l’extra small en lançant un concours de beauté spécial rondes. Dans un pays qui souffre d’obésité chronique et où plus de la moitié de la population est en surpoids, cet amoureux des femmes a lancé les Miss Gordita, Miss Ronde en VF, pour que les girondes ne soient plus ostracisées et puissent enfin s’assumer. Les participantes doivent peser 90kg au minimum. Un critère et un concours qui divisent, forcément.

« Indonésie, l’exploitation des enfant jockey » – un sujet de Renaud Villain 

En Indonésie, la pratique de l’équitation fait partie de la culture locale… C’est même une tradition millénaire et une source de fierté pour les plus pauvres… Pas besoin d’avoir un cheval, il suffit de monter ceux des autres. En échange d’une poignée de dollars, de très jeunes enfants participent à des courses, juchés à cru sur des étalons à peine débourrés. Les pistes sont caillouteuses, les accidents nombreux, et à 50km heure, sans bombe ni protection, les chutes ne pardonnent pas. Mais les autorités ferment les yeux sur ces enfants jockeys. Ici, on ne parle pas de maltraitance mais de compétitions.

 

« Les Branches esseulées : Trafic de femmes vietnamiennes en Chine », un reportage de Patricia Wong et Gaël Caron le 07/03 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Une récente étude chinoise montre que d’ici 2020, 35 millions d’hommes ne pourront pas trouver l’âme sœur dans l’Empire du Milieu. En Chinois, on appelle ces hommes les « Guanggun » (branches esseulées). Ils vivent pour la plupart dans des villages isolés de Chine, que les femmes ont désertés pour chercher un mari riche à la ville. Des trafics illégaux se sont organisés pour que ces célibataires se marient.

Des milliers de femmes arrivent chaque année des régions rurales du Vietnam, du Laos, de la Birmanie, d’Indonésie. Vendues comme des esclaves, “importées” en Chine, ces nouvelles épouses réalisent vite la différence entre l’homme fortuné dont les trafiquants leur ont parlé et le destin qui les attend : une vie de labeur et de reproductrice dans la Chine rurale. Certaines choisissent de s’enfuir, d’autres se résignent…

Après plusieurs mois d’enquête, Patricia Wong et Gaël Caron, de l’agence Capa, ont pu suivre Xiao Lu, un cultivateur de thé de 30 ans, dans son périple au Vietnam pour acheter une femme, à 3500 km du village de Ting Xia où il habite. L’enquête commence dans un quartier en périphérie de Ho-Chi-Minh-Ville où les trafiquants, chinois et vietnamiens, regroupent les hommes « les branches esseulées » dans des hôtels, leur confisquent leur passeport, et leur présentent des jeunes femmes. Les célibataires chinois dépensent environ 5000 euros pour « acquérir » une épouse, de préférence vierge. Celle-ci est « échangeable » en cas de problème, promettent les trafiquants.

Dans sa chambre d’hôtel, Xiao Lu rencontre Thu Yen, une jeune fille de paysans pétrifiée de timidité. Ils ne peuvent pas communiquer : il ne parle pas vietnamien, elle ne parle pas chinois. Quelques jours plus tard, une cérémonie de mariage, sans valeur légale, va avoir lieu dans le petit village où habite Thu Yen, sur les bords du Mékong. Et Mme Wang, chef des trafiquants, remettra à la jeune fille un visa pour la Chine.

Quelques jours plus tard, Thu Yen découvrira son nouveau village, perdu dans une vallée, au cœur d’un pays dont elle ne parle pas la langue… Enquête exclusive sur un trafic qui n’a jamais été filmé et qui concerne, depuis cinq ans, plusieurs centaines de femmes vietnamiennes. Récit d’une odyssée, celle d’un cultivateur de thé, où le mot « amour » ne sera jamais prononcé.

BOOMERANG : « Le côté obscur de la barre chocolatée », un film de Diego Buñuel le 27/02 à 20h55 sur CANAL+

Boomerang est un documentaire d’un genre nouveau dans lequel Diego Buñuel s’entoure de reporters de choix pour nous emmener aux quatre coins de la planète sur les traces de l’une de nos friandises préférées : la barre chocolatée. Un voyage haletant qui vous fera découvrir les pays, ingrédients, enjeux et surtout les hommes qui se cachent derrière ce marché qui pèse plus de 80 milliards de dollars.

Nous serons bientôt 9 milliards d’êtres humains à devoir nous nourrir. Et il n’y en aura pas pour tout le monde.

Comme pour le pétrole aujourd’hui, on se fera demain la guerre pour un champ de soja, ou un carré de chocolat. Et à dire vrai, cette guerre a déjà commencé…

A coups de rachats, d’ententes, de fusions et de milliards de dollars, l’agro business mondial connaît ces dernières années un mouvement de concentration sans précédent. Les acteurs majeurs de ce nouveau conflit ont pour noms ADM, Bunge, Cargill, Dreyfus et Glencore, dits les Big Five, récemment rattrapés par leurs concurrents asiatiques : Noble, Olam et Wilmar. Ces huit groupes ne sont pas connus du grand public, pourtant ce sont eux qui détiendront demain la quasi totalité des ressources agricoles de notre planète.

Qu’est-il à attendre d’un monde dans lequel huit multinationales contrôlent les denrées alimentaires de 9 milliards de personnes ? Rien de bon.

Après Boomerang – La puce à l’oreille, mon premier documentaire consacré à l’industrie du gadget électronique, je vous propose une plongée dans l’industrie agroalimentaire au travers de la barre chocolatée dont je vais remonter la filière de trois de ses ingrédients : le cacao, l’huile de palme et le soja. Un ingrédient plaisir, un ingrédient stratégique, et un ingrédient vital.

Boomerang – La face cachée de la barre chocolatée est un documentaire de 90 minutes qui décrypte un monde globalisé dans lequel chaque bouchée de notre friandise chocolatée a des conséquences insoupçonnées à l’autre bout du monde.

Boomerang – Le côté obscur de la barre chocolatée est un documentaire de 90’ qui propose une plongée dans les coulisses de l’industrie agro-alimentaire qui alimente nos supermarchés, à travers trois ingrédients incontournables de nos barres chocolatées : cacao, huile de palme et soja.

Avec le cacao, Grégoire Deniaud nous emmène en Côte d’Ivoire d’où proviennent 40% des précieuses fèves consommées dans le Monde.

Il va à la rencontre des exploitants mis sous pression par la poignée de géants de l’agroalimentaire qui se partagent le marché de notre gourmandises – cinq grands groupes fabriquent à eux seuls plus de la moitié de nos friandises chocolatées ! Grégoire découvre les conditions dans lesquelles tournent ces exploitations, et notamment le travail des enfants esclaves. En Afrique de l’Ouest 250 000 enfants font tourner le business du cacao, dont plus de la moitié ont moins de 14 ans. Des enfants qui n’ont jamais vu le moindre carré de chocolat.

Avec l’huile de palme, Guillaume Pitron s’envole pour l’Indonésie.

Cette matière grasse végétale la moins chère et la plus vendue au monde s’est incrustée dans vos barres chocolatées depuis qu’en 2000 la Commission Européenne a autorisé l’utilisation de graisses moins chères que le beurre de cacao à hauteur de 5% de la masse solide du chocolat. En Indonésie, premier producteur, l’exploitation de palmiers à huile sur des dizaines de milliers de kilomètres carrés a largement participé à la destruction, en 20 ans, d’un tiers de la forêt du pays, le deuxième poumon de notre planète après l’Amazonie. Au détriment, bien sûr, de son écosystème foisonnant, à commencer par les Orangs-Outans qui sont aujourd’hui en voie d’extinction. Guillaume participe au sauvetage de l’un de ces primates devenu prisonnier d’une forêt rongée par les palmiers et pénètre une exploitation de Sinar Mas, le premier exportateur mondial de ce que l’on nomme là bas ‘l’or rouge’.

Avec le soja, enfin, Hugo Van Offel nous embarque pour le Brésil.

En 10 ans, le pays est devenu le premier producteur de cette protéine la moins chère au Monde, ingrédient caché de nos barres chocolatées. On l’y retrouve sous forme de lécithine, un émulsifiant et conservateur, ou encore d’huile, et même à travers le lait fourni par nos vaches qui le mangent en tourteaux. Hugo se rend dans la région amazonienne où les populations sont déplacées et les terres spoliées aux indigènes pour faire place nette au haricot magique. Une culture ultra-intensive et mécanisée qui ne crée pas d’emploi mais ruine les sols, pollue l’eau et détruit la santé de ceux qui n’ont d’autres choix que la côtoyer.

Chef d’orchestre de ce tour du monde de la barre chocolatée, Diego Buñuel est de son côté allé à la rencontre de celles et ceux qui réfléchissent à d’autres manières de produire et de consommer : en Allemagne où sont fabriquées des barres de chocolat vraiment équitables, en Norvège où les industriels ont réduit de deux tiers leur utilisation d’huile de palme en seulement un an, et enfin à Paris où deux jeunes bloggeuses se sont mis en tête de révolutionner notre gourmandise.

LE MONDE DANS TOUS SES ETATS : « Des Dieux et des Hommes », un documentaire d’O. Ghis diffusé lundi 19/03 à 20h40 sur JIMMY!

Forts, cruels, déstabilisants, intenses, drôles, riches et insolites, ces films apportent un éclairage unique sur le monde, avec ses paradoxes et ses concessions, ses interrogations, ses revendications, ses avancées et ses inquiétudes. Forte de son expérience de journaliste, Isabelle Giordano présente cette série éditorialisée selon huit thématiques : un monde de folies, de croyances, d’argent, de femmes, d’enfants, de prisons, de dérives, de nouvelles tribus.

LE MONDE est DANS TOUS SES ÉTATS, et c’est le nôtre pour le meilleur et pour le pire, accordons lui notre attention, pour mieux le comprendre et le protéger.

Dans ce 7ème numéro, Isabelle Giordano nous emmène hors des sentiers battus et des chemins de croix traditionnels, observer la foi moderne, très flexible… Petits arrangements entre apôtres, c’est dans « DES DIEUX ET DES HOMMES », lundi 19/03 à 20h40 sur JIMMY

Dieu endosse les costumes et les pratiques les plus diverses… voire contradictoires.

Le XXe siècle, sur la foi du Marxisme et des Trente Glorieuses, avait presque enterré Dieu. C’était une cause entendue : il n’en avait plus pour longtemps… Or aujourd’hui, il est plus prospère que jamais, partout sur la Planète. C’est ce que va vous démontrer ce nouvel opus de notre magazine « Le Monde dans tous ses États », au cours duquel Dieu va endosser les costumes et les pratiques les plus diverses… voire contradictoires.

Aux États-Unis, par exemple, il sert d’argumentaire aux communautés polygames de l’Utah, alors qu’en Indonésie, au contraire, on invoque le Tout-Puissant pour interdire aux ados de se tenir la main ou de s’embrasser dans la rue : la police religieuse veille au grain, à coups de patrouilles et d’arrestations… Au Cambodge, Dieu – décidément très ouvert d’esprit – recrute d’anciens Khmers rouges ! Alors qu’au Pakistan, Dieu est moins magnanime : il n’aime pas le cinéma. Menaces, meurtres, attentats à la bombe… Les talibans les plus zélés ne reculent devant rien.

Plus surprenant, dans la banlieue de Memphis : Dieu aime le sexe ! De bienveillants pasteurs conseillent leurs ouailles sur l’art et la manière de marier foi et plaisir, divinité et vie intime.

Mais, vous le verrez, Dieu peut aussi remettre les homosexuels dans le droit chemin à Seattle, et il peut même couvrir les trafics de drogue et les malversations financières derrière les murs du Mont Athos, en Grèce, chez des orthodoxes… qui ne le sont pas vraiment. Hallelujah !

Émission n°7 : « DES DIEUX ET DES HOMMES »
Un documentaire d’O. Ghis
Le Lundi 19 mars à 20H40 sur JIMMY
Format : 8×85’. Production : CAPA- 2011