Articles

Au sommaire de l’Effet Papillon du 03/05 à 13h40 sur CANAL+

« ROYAUME-UNI, LE NOUVEAU VISAGE DE L’EXTRÊME DROITE » – Un sujet de Cyprien d’Haese

Avis de tempête sur l’Europe ! Le 25 mai prochain, l’homme qui s’est donné pour mission de faire sortir la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, promet un séisme politique. Nigel Farage, le leader des très extrémistes souverainistes de l’UPIK, part à l’assaut de Strasbourg. Europhobe déclaré et excentrique aux accents populistes, connu pour ses bons mots et ses coups de gueule, Farage est un paradoxe vivant : eurosceptique mais marié à une allemande, anti système mais pur produit de l’élite anglais avec chapeau sur la tête, parapluie sous le bras et regard trop à droite.

« AUTRICHE, CONCHITA LE CHANTEUR QUI DERANGE » – Un sujet de Nathalie Gros

Continuons de parler et même de chanter l’Europe grâce à l’Eurovision. Considérée chez nous comme la référence du kitsch, l’Eurovision est l’un des événements les plus suivis dans le monde avec 125 millions de téléspectateurs, et accessoirement une usine à polémiques. Cette année, c’est la candidate autrichienne qui fait débat et échauffe les esprits… Ses détracteurs protestent contre sa désignation d’office. Mais l’argument ne trompe personne. En réalité, Conchita Wurst est une artiste transgenre, à barbe et strass. Elle a beau ressembler à Kim Kardashian, elle est mal épilée et Wurst, qui signifie « saucisse » en VO, en a manifestement dans le pantalon, et ça, ça passe mal.

« NIGERIA, BÉBÉS À VENDRE » – Un sujet de Thierry Pasquet

Direction le Nigeria, tristement célèbre pour ses fabriques de bébés à échelle industrielle. Là-bas, le trafic d’enfants, et plus généralement de nouveaux nés, est une pratique courante. Les trafiquants sont très organisés et fonctionnent à peu près tous de la même manière : en attirant de gré ou de force de très jeunes filles dans des maternités prisons. Papillon est allé enquêter, dans des conditions difficiles… Un document exceptionnel et très rude. Âmes sensibles s’abstenir…

Le CHIFFROSCOPE – De David Castello-Lopes, Léonard Cohen et Emmanuel Grand

Les sondages électoraux sont-ils fiables ?

LE PLANETARIUM – De David Castello-Lopes et Mathieu Leblanc

« Il, Elle, Hen – La pédagogie neutre selon la Suède », le 7/02 à 23h10 sur Arte

Un documentaire de Chantal Simon et Richard Puech

En 1998, le gouvernement suédois lance un grand programme pour atteindre l’égalité des sexes dans tous les domaines de la vie sociale. Quinze ans plus tard, Lotta Rajalin fait figure de pionnière dans l’éducation à l’égalité. Avec les équipes pédagogiques de 2 des crèches qu’elle dirige, ils élaborent au quotidien une « pédagogie neutre ». L’un de ses outils : le pronom neutre « hen », qu’ils utilisent en plus du il et du elle.

Préexistant dans la langue suédoise mais inusité, il a été réinvesti, en écho à la langue finlandaise qui n’a ni « il » ni « elle » mais qu’un seul pronom personnel neutre, « hän ». Son objectif est multiple : ne plus marquer le genre attendu pour un métier – garçons et filles sont libres de se rêver électricien(ne) ou infirmier(e) -, protéger l’identité de quelqu’un, ou bien ouvrir cette possibilité à ceux qui ne se reconnaissent pas dans les pronoms il ou elle.

Justus, 5 ans, My, 4 ans, Lou, 2 ans sont a Nicolaigarden et Egalia. Ils peuvent rêver de tout, mais ne sont pas pour autant coupés du monde. Les suédois s’accordaient autour d’une pédagogie égalitariste. Mais le hen a levé le consensus, et fait débat dans la société. Leurs familles sont ouvertes sur ces questions et dans une société suédoise aux mœurs déjà plus égalitaire.

En France on dit qu’il y a des garçons et des filles, mais aussi des « garçons manqués » et des « femmelettes ».

En Suède on laisse les enfants libres de devenir le garçon ou la fille, l’homme ou la femme, qu’ils ont envie d’être, dans le stéréotype de leur sexe ou non: guerrières, pères poule, homme fort, femme de tête, princesse ou pompier.

Ce sont des enfants que l’on n’empêche pas d’être des petits garçons et des petites filles. Comme tous les enfants, ils jouent à apprendre à vivre, dans une société qui prône l’égalité par la liberté d’être soi, d’être différent les uns des autres, au delà des différences de sexe.

Au sommaire de l’Effet Papillon du 21/12 à 13h40 sur CANAL+

« ENFANTS KLEENEX » – Un sujet de Nathalie Gros

Mais tout de suite un document exceptionnel : « Chéri, j’ai échangé les gosses… », c’est le genre de phrase que des parents américains d’enfants adoptés peuvent prononcer en quasi impunité. Votre enfant ne vous convient plus, changez-en. Jusqu’à ce qu’une journaliste américaine dénonce le scandale du marché aux enfants sur internet, on pouvait même passer une petite annonce pour se débarrasser de son bambin comme d’un vulgaire clébard. Chaque année, un quart des enfants adoptés sont abandonnés, beaucoup passent de famille d’accueil en famille d’accueil, et d’écueil en écueil.

« LE DÉCLIC CITOYEN » – Un sujet d’Elvire Berahya-Lazarus (rediffusion du 05/10/2013)

« Clicktivisme » : retenez-bien ce mot, il ne figure pas encore dans le dictionnaire, mais ça ne saurait tarder, vu son succès… Les pétitions en ligne sont le nouveau visage du web militantisme : un clic pour lancer ou soutenir une cause, petite ou grande, 40 millions d’internautes se sont déjà mobilisés sur Change.org, le nouveau mégaphone de l’action citoyenne. Et tenez-vous bien : ça marche.

« L’OURS EST UN LOUP POUR L’HOMME » – Xavier Luizet

Il fut un temps où l’on parlait encore de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours. Aujourd’hui, en Sibérie, on dit plutôt que c’est l’ours qui a vu l’homme. Et souvent de trop près. Faute de nourriture, les bêtes à fourrure quittent leurs forêts pour braconner dans les villages, et s’attaquent à l’homme, en bon omnivore qui se respecte.

« HONDELATTE PART EN LIVE : Avec les chirurgiens de guerre », un documentaire de Lionel Langlade le 24/05 à 22h15 sur 13ème Rue

Christophe Hondelatte en immersion dans le camp de réfugiés syriens de Zaatari.

Mars 2011, début la guerre civile en Syrie. Très vite, une partie de la population syrienne fuit vers la Jordanie. Pour faire face à un afflux croissant de réfugiés, la Jordanie décide début août de créer un camp au Nord du pays. C’est la naissance de Zaatari. 70.000 personnes y vivent actuellement. Mais ils sont entre 2 et 3.000 à arriver à chaque jour.

Pour éviter une catastrophe humanitaire, la France, en accord avec l’ONU et sous tutelle de la Jordanie déclenche en août 2012 l’opération Tamour et décide l’envoi d’une antenne chirurgicale. 100 militaires au total dont une trentaine de personnel médical. Objectif : soigner les civils et les militaires quelque soit leur camp.

Christophe Hondelatte va passer plusieurs jours aux côtés des deux chirurgiens de guerre et de leurs équipes.

Il partagera leur urgence absolue pour tenter de comprendre la vie de ces hommes et femmes engagés volontaires pour une mission de deux mois.

Tout au long du documentaire, le journaliste livrera son ressenti sur ses rencontres et ses impressions à chaud sur la façon d’aborder ce métier hors du commun, au service des autres, sur une zone de conflit.

« Adoption : blessures secrètes » réalisé par Sarah Lebas et Bruno Joucla diffusé sur France 3 le 01/05 à 22h45

Les chiffres sont secrets et tabous en France : officiellement 2 % des adoptions sont vouées à l’échec. Mais officieusement, les spécialistes parlent d’un cas sur dix… Les échecs de l’adoption, on en parle peu, pourtant, des histoires déchirantes d’enfants adoptés remis aux institutions ou renvoyés dans leur pays d’origine sont bien réelles.

L’adoption est une greffe délicate, une histoire d’amour qui réussit souvent, qui échoue parfois. En France, des enfants d’abord adoptés sont rendus aux services sociaux ou renvoyés dans leur pays d’origine, abandonnés une seconde fois. Il n’est pas facile de devenir du jour au lendemain parent d’un enfant qui débarque avec un passé, comme il n’est pas facile pour un enfant d’adopter de nouveaux parents. Le rêve de certaines familles adoptives peut se transformer en profond désarroi.

David, Sonia, Maylis, Anne-Laure, Julien et Sangitta ont tous été adoptés. Nés au Népal, en Ethiopie, en France ou ailleurs, ils ont grandi dans une famille qui ne les a pas mis au monde. Orphelins ou abandonnés, ils ont déjà vécu plusieurs vies et portent en eux les cicatrices de leur passé. Aujourd’hui adultes, ils témoignent des bonheurs et des difficultés de l’adoption et nous font passer de l’autre côté du miroir pour nous raconter leur histoire. À travers leur parole, nous revivons de l’intérieur tout le parcours de l’enfant adopté, ses échecs, ses dérives, ses tabous. L’idée de ce documentaire est d’essayer de bien comprendre, au-delà de l’histoire personnelle des uns et des autres, ce qui dans le système de l’adoption ne fonctionne pas.

Des questions doivent enfin être posées, alors qu’en France une réflexion sur une « réforme de l’adoption » est toujours en cours.
• Est-ce que tous les enfants sont adoptables ?
• Les bonnes intentions font-elles les bonnes adoptions ?
• Les parents sont-ils les seuls responsables d’un échec ?
• Les professionnels de l’adoption jouent-ils leur rôle de prévention ?

L’adoption reste un moyen privilégié pour créer une famille, mais cette manière de devenir parent ouvre aussi le débat sur la détresse de certaines familles, sur des symptômes d’enfants difficiles à contenir, sur la solitude de certains pères et mères et tente de donner des pistes de prise en charge par les professionnels pour répondre à ces nouveaux besoins d’aide et d’accompagnement.

L’adoption en Chiffres
Globalement, dans le monde, il y a beaucoup plus de parents candidats à l’adoption que d’enfants à adopter.
-En France, en 2009, ( dernier chiffre disponible) environ 28 000 personnes étaient en attente d’un enfant à adopter pour moins de 4.000 enfants adoptés au total cette année-là.
-L’adoption internationale représente 80 % de l’adoption en France, soit 3 504 enfants ( en 2010) avec de plus en plus de grands enfants et des fratries.
-Un seul enfant adopté sur 5 vient de France. En 2006, 764 pupilles de l’état seulement ont été adoptées. Sur les 23.000 enfants placés en familles d’accueil ou foyers après décision d’un juge, moins de 1% sont adoptables.

La France est le quatrième pays d’accueil d’enfants adoptés hors de nos frontières après les Etats-Unis , l’Italie et l’Espagne.