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« Envoyé Spécial – Afrique du Sud : les raisins de la honte », le 24/10 à 20h45 sur France 2

En Afrique du Sud, la route des vins est une destination de plus en plus prisée des touristes étrangers. Autour de 500 000 l’empruntent chaque année, et parmi eux, de plus en plus de Français. C’est cinq fois plus qu’il y a dix ans. Ils visitent le petit village de Franshoek fondé autrefois par des huguenots, enchaînent les dégustations, et rencontrent des producteurs.

Des producteurs essentiellement blancs, dix neuf ans après la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Quant aux ouvriers viticoles, essentiellement noirs, leur salaire minimum est de dix euros par jour. Une somme modique pourtant arrachée de haute lutte : en janvier dernier, à deux pas des domaines visités par les touristes, ils étaient 100 000 à se révolter… Bilan de la répression policière : 3 morts et des centaines de blessés.

La société sud-africaine a-t-elle réellement changé dans ces campagnes reculées ? Héloïse Toffaloni et Vincent Barral ont emprunté la route des vins à l’époque des vendanges. Ils ont suivi des vacanciers français et ont découvert, hors des circuits touristiques, le revers de la carte postale : des ouvriers mal payés, mal logés, et des professionnels du vin qui semblent parfois regretter le temps de l’apartheid.

Ils ont aussi suivi un syndicaliste agricole qui parvient pour la première fois à mobiliser des dizaines d’ouvriers, peu habitués à se plaindre ouvertement de leurs conditions de travail.

« Textile : mode toxique ? », un reportage de Sophie Bonnet et Antoine Demonet dans Envoyé Spécial, le 19/09 à 20h35 sur France 2

70 % de nos habits sont fabriqués en Asie. Pendant quatre mois, une équipe d’Envoyé Spécial a enquêté sur les produits chimiques utilisés pour les confectionner : teintures, fixateurs, imperméabilisants… Elle a découvert que certaines usines asiatiques utilisaient des substances potentiellement dangereuses pour notre santé.

Elle a fait analyser de nombreux vêtements de marques célèbres fabriqués en Asie et vendus en France. Résultat : plus de la moitié contiennent des perturbateurs endocriniens.

Les normes européennes Reach, qui déterminent les substances à proscrire de l’industrie textile, sont-elles appliquées ?

Au Bangladesh, Sophie Bonnet et Antoine Demonet ont découvert que certains fabricants ne les respectaient pas, malgré les engagements officiels pris par les marques. Les journalistes ont remonté le fil des produits utilisés pour teindre nos vêtements. A Dacca, ils ont pu constater que les substances employées par les sous-traitants de l’industrie textile étaient souvent les moins chères du marché, et qu’elles pouvaient contenir des agents toxiques.

Par ailleurs, ils se sont infiltrés dans une teinturerie qui sous-traite pour de grandes marques occidentales connues, où ils ont vu travailler de nombreux enfants.

Ils manipulaient des produits chimiques sans gants ni masques. Dans le sud de l’Inde, ce sont les riverains des usines textiles qui pointent une catastrophe sanitaire.

Sophie Bonnet et Antoine Demonet ont enquêté dans des villages contaminés par les teintures et les produits chimiques, où les cancers et l’infertilité atteignent des taux record. En France, rencontre avec des douaniers chargés d’ouvrir les containers en provenance d’Asie. Ils mettent en cause les gaz toxiques utilisés pour transporter les vêtements. Rencontre aussi avec des vendeurs de vêtements malades et des acheteurs qui affirment avoir été intoxiqués par leurs habits…

A l’ère de la mode rapide, jetable et low-cost, que savent les consommateurs occidentaux des produits chimiques contenus dans leurs vêtements ?

« Usurpation d’identité », une enquête de Marc Garmirian dans « Envoyé Spécial : La Suite », le 14/09 à 14h sur France 2

Chaque année en France, ils sont des milliers à se battre pour recouvrer leur identité. Elle leur a été volée par des malfaiteurs sans scrupules qui laissent des impayés et des délits derrière eux que les usurpés doivent assumer à leur place. Ce cauchemar peut durer de longues années.

Depuis notre premier tournage en 2010, la loi a évolué et un procès est désormais possible, car en mars 2011, l’usurpation d’identité est devenue un délit à part entière.

Mais la loi, qui prévoit un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amendes ne semble pas assez dissuasive.

Depuis 2010, nos passeports, nos cartes d’identité, nos titres de séjour sont mieux sécurisés. Leur falsification est nettement plus difficile aujourd’hui. Mais les failles administratives sont encore nombreuses.

A l’époque, nous avions suivi trois victimes d’usurpation. Deux sont toujours en galère. Charly Koissy est pratiquement au bout de ses peines, mais il doit encore batailler pour que justice lui soit rendue. Notre second usurpé préfère aujourd’hui garder l ‘anonymat. Son avocat nous explique sa lente descente en enfer depuis notre premier tournage.

Nous avons également rencontré trois sœurs dont le père adoptif a revendu l’identité à plusieurs femmes il y a trente ans… Une situation à la fois tragique et absurde dont elles vont enfin sortir. La justice a décidé de leur permettre de reprendre le nom de jeune fille de leur mère… Changer de nom pour sortir de ce cauchemar…

Voyage au pays de ceux qui ont perdu leur identité. Une enquête réalisée par Marc Garmirian, journaliste à l’Agence Capa, qui avait déjà réalisé le premier sujet en 2010. A voir dans « Envoyé Spécial : La Suite » le 14/09 à 14h sur France 2.

« Les Arpenteurs : le tourisme de la mémoire », un reportage de Renaud Lavergne et Vincent Barral le 04/07 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

A Tchernitsi, une ville de l’ouest de l’Ukraine, Sylvie, jeune retraitée, cherche l’atelier d’un oncle tailleur dont sa famille a perdu la trace en 1941. Elle est aidée par une guide locale, Zoya, qui a retrouvé l’adresse, et s’active pour récupérer le code de la porte auprès des voisins.

Antonin, étudiant de 22 ans, devait accompagner son grand-père dans la ville de Lviv que celui-ci avait désertée enfant, dans les années 30, alors que l’antisémitisme montait. Mais le vieil homme est tombé malade juste avant le départ. Antonin va donc faire le voyage avec sa grand-tante, qu’il va apprendre à connaître dans un périple émouvant, à la recherche de leur histoire familiale.

Quant à Orane et Rémi, frère et sœur d’une trentaine d’années, ils sillonnent la Pologne sur les traces de leur grand-oncle Léon, qui n’a plus donné de nouvelles après 1941. Comme ils l’expliquent à leur guide, ils connaissent peu de choses de la culture juive et ne comprennent pas par exemple, ces cartes postales en yiddish qu’il a postées. Sur place, la traduction leur apportera des informations capitales.

Chaque année, des centaines de voyageurs consacrent parfois toutes leurs vacances à cette quête de vérité sur le destin de leurs ancêtres disparus au moment de la Shoah par balles. Ces « touristes de la mémoire » ont un nom : les arpenteurs. Ils sont aidés par des guides qui préparent le voyage, repèrent les lieux, et retrouvent parfois des témoins. C’est parce que les chercheurs et les écrivains s’intéressent depuis peu à cet épisode de l’histoire que les arpenteurs sont de plus en plus nombreux, en Ukraine, Pologne et Roumanie.

« Ryanair, embarquement à bas coût ? », un reportage de Laurent Dy et Mathieu Moraud le 09/05 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

75 millions de passagers ont voyagé sur Ryanair l’année dernière faisant de cette compagnie aérienne le premier transporteur européen. Son patron, Michael O’Leary, un homme d’affaires irlandais haut en couleur, développe depuis 1985 un modèle low cost qui a fait sa fortune.

Comment Ryanair parvient-elle à proposer des billets d’avion à prix réduit tout en réalisant de confortables bénéfices ? La sécurité des passagers est-elle garantie ?

Notre enquête détaille le mode de fonctionnement de cette compagnie : rentabilisation maximale de sa flotte, gestion des frais, services payants à bord… Comment Michael O’leary travaille-t-il pour mettre au point des méthodes qui semblent si efficaces ?

Voyage dans le ciel souvent agité du transport aérien à bas coût.

« Smartphone sur écoute », un reportage de Nicolas Combalbert, Mathieu Mouraud, Charles Baget et Manuel Guillon le 11/04 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Aujourd’hui, près d’un Français sur deux possède un smartphone. Cet objet multitâche ressemble moins à un téléphone qu’à un ordinateur, et comme tous les ordinateurs, il peut être piraté. De plus en plus de sociétés proposent aux particuliers de piéger les smartphones de leurs proches, à l’aide d’applications espionnes.

Une équipe d’Envoyé Spécial a enquêté sur ce nouveau marché. Elle a suivi Marie, une mère de famille qui contrôle l’utilisation du smartphone de sa fille, avec l’accord de celle-ci et donc en toute légalité. Elle a également rencontré Sam, un mari jaloux, qui active à distance le micro du smartphone de sa femme pour écouter ses conversations. Une pratique cette fois illégale.

Rencontre en Belgique avec un « piégeur » professionnel de smartphones qui a fait de cette activité un business, ainsi qu’avec les étudiants d’une école d’ingénieurs à Laval qui mettent au point un antivirus pour combler les failles de sécurité de nos appareils… Car le piratage de smartphones peut avoir d’autres fins que l’intrusion dans notre intimité : l’escroquerie, et l’espionnage industriel…

« Téléphones, à vos écoutes », une enquête de Nicolas Combalbert, Mathieu Mouraud, Charles Baget et Manuel Guillon.
A voir dans « Envoyé Spécial » le 11 avril à 20h45 sur France 2.

« Les Branches esseulées : Trafic de femmes vietnamiennes en Chine », un reportage de Patricia Wong et Gaël Caron le 07/03 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Une récente étude chinoise montre que d’ici 2020, 35 millions d’hommes ne pourront pas trouver l’âme sœur dans l’Empire du Milieu. En Chinois, on appelle ces hommes les « Guanggun » (branches esseulées). Ils vivent pour la plupart dans des villages isolés de Chine, que les femmes ont désertés pour chercher un mari riche à la ville. Des trafics illégaux se sont organisés pour que ces célibataires se marient.

Des milliers de femmes arrivent chaque année des régions rurales du Vietnam, du Laos, de la Birmanie, d’Indonésie. Vendues comme des esclaves, “importées” en Chine, ces nouvelles épouses réalisent vite la différence entre l’homme fortuné dont les trafiquants leur ont parlé et le destin qui les attend : une vie de labeur et de reproductrice dans la Chine rurale. Certaines choisissent de s’enfuir, d’autres se résignent…

Après plusieurs mois d’enquête, Patricia Wong et Gaël Caron, de l’agence Capa, ont pu suivre Xiao Lu, un cultivateur de thé de 30 ans, dans son périple au Vietnam pour acheter une femme, à 3500 km du village de Ting Xia où il habite. L’enquête commence dans un quartier en périphérie de Ho-Chi-Minh-Ville où les trafiquants, chinois et vietnamiens, regroupent les hommes « les branches esseulées » dans des hôtels, leur confisquent leur passeport, et leur présentent des jeunes femmes. Les célibataires chinois dépensent environ 5000 euros pour « acquérir » une épouse, de préférence vierge. Celle-ci est « échangeable » en cas de problème, promettent les trafiquants.

Dans sa chambre d’hôtel, Xiao Lu rencontre Thu Yen, une jeune fille de paysans pétrifiée de timidité. Ils ne peuvent pas communiquer : il ne parle pas vietnamien, elle ne parle pas chinois. Quelques jours plus tard, une cérémonie de mariage, sans valeur légale, va avoir lieu dans le petit village où habite Thu Yen, sur les bords du Mékong. Et Mme Wang, chef des trafiquants, remettra à la jeune fille un visa pour la Chine.

Quelques jours plus tard, Thu Yen découvrira son nouveau village, perdu dans une vallée, au cœur d’un pays dont elle ne parle pas la langue… Enquête exclusive sur un trafic qui n’a jamais été filmé et qui concerne, depuis cinq ans, plusieurs centaines de femmes vietnamiennes. Récit d’une odyssée, celle d’un cultivateur de thé, où le mot « amour » ne sera jamais prononcé.

« Favela de Madrid », un reportage de Gabrielle Dréan le 14/02 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Au sud de Madrid, le long d’une autoroute sur une bande de 17 kilomètres de long, vivent illégalement entre 25 000 et 40 000 personnes : c’est la Cañada Real, le plus grand quartier illégal d’Europe…

Maisons de bric et de broc, cabanes en toiles et en tôles, câbles électriques à terre et chemin boueux : la Cañada Real est un quartier qui vit replié sur lui-même, sans trottoir ni éclairage public. Une énorme favela aux portes de Madrid. Espagnols, mais aussi Portugais, gitans espagnols, Marocains, Sud-américains, avec la crise économique qui frappe l’Espagne la Cañada accueille toutes les semaines de nouveaux habitants…

Depuis quelques mois la Cañada est devenu le centre du trafic de drogue de Madrid. Insécurité, insalubrité, le quartier abrite tous les dealers et toxicomanes chassés du centre de Madrid par la Police Municipale. Les familles qui vivent sur place rêvent de quitter le bidonville… Mais pour aller où ? Aucune proposition de relogement n’est prévue et sans travail, ils vivent reclus dans leur quartier, condamnés à s’enfoncer encore plus dans l’illégalité.
Immersion dans le quotidien de cette ville invisible, où cohabitent citoyens intégrés et délinquants en marge de la société espagnole.

Un reportage de Gabrielle Dréan.

« Produits anti-crise », un reportage de Marc Garmirian, le 14/02 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Quand la consommation des ménages recule, les industriels de l’agro-alimentaire et les distributeurs cherchent des solutions. Il s’agit pour eux de donner au consommateur l’envie d’acheter en temps de crise.

Certains groupes, commencent à commercialiser des produits de petit format, des « mini-doses » : l’acheteur a l’impression de viser « au plus juste ». D’autres, au contraire, misent tout sur le format « familial » car les maxi-boîtes sont réputées plus économiques… Quant aux emballages, les designers les préfèrent simples et sobres pour instiller l’idée qu’ils ne sont pas chers.
En ces temps de crise, les grandes enseignes font tout pour savoir précisément comment les consommateurs modifient leur comportement. A travers des études, les acheteurs sont suivis à la trace dans des panels, et jusque dans les rayons, où leurs gestes sont analysés.

Un reportage de Marc Garmirian, de l’agence Capa.

« Tunisie : sous la menace salafiste », un reportage de Karim Baïla le 17/01 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Deux ans après la révolution de jasmin, l’euphorie a laissé place au désenchantement en Tunisie. L’économie est en berne, la transition politique bloquée et  les extrémistes religieux réclament l’application de la charia et l’instauration d’un état islamique.

Les plus radicaux de ces islamistes se revendiquent « salafistes jihadistes». Ils recrutent parmi la jeunesse. Une équipe d’ « Envoyé spécial » s’est intéressée à l’histoire de Nernine, une jeune fille de 14 ans qui a quitté sa famille pour les rejoindre. Sa mère s’est lancée à sa recherche. Dans ce carnet de route, nous découvrirons aussi qu’à l’université, les extrémistes radicaux veulent imposer le port du niqab jusqu’ici interdit dans les salles de cours. Partout dans le pays, ils organisent des rassemblements spectaculaires au cours desquels ils stigmatisent l’Occident. Ils déclarent aussi la guerre à l’alcool et imposent la fermeture des débits de boisson.

Ce carnet de route nous conduira jusqu’à  Sidi Bouzid, ville qui a vu naître la révolution tunisienne et qui est désormais une place forte des islamistes radicaux.

Tunisie : sous la menace salafiste

Un reportage de Karim Baïla

LE SITE DE L’ÉMISSION : envoye-special.france2.fr