« Les Branches esseulées : Trafic de femmes vietnamiennes en Chine », un reportage de Patricia Wong et Gaël Caron le 07/03 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Une récente étude chinoise montre que d’ici 2020, 35 millions d’hommes ne pourront pas trouver l’âme sœur dans l’Empire du Milieu. En Chinois, on appelle ces hommes les « Guanggun » (branches esseulées). Ils vivent pour la plupart dans des villages isolés de Chine, que les femmes ont désertés pour chercher un mari riche à la ville. Des trafics illégaux se sont organisés pour que ces célibataires se marient.

Des milliers de femmes arrivent chaque année des régions rurales du Vietnam, du Laos, de la Birmanie, d’Indonésie. Vendues comme des esclaves, “importées” en Chine, ces nouvelles épouses réalisent vite la différence entre l’homme fortuné dont les trafiquants leur ont parlé et le destin qui les attend : une vie de labeur et de reproductrice dans la Chine rurale. Certaines choisissent de s’enfuir, d’autres se résignent…

Après plusieurs mois d’enquête, Patricia Wong et Gaël Caron, de l’agence Capa, ont pu suivre Xiao Lu, un cultivateur de thé de 30 ans, dans son périple au Vietnam pour acheter une femme, à 3500 km du village de Ting Xia où il habite. L’enquête commence dans un quartier en périphérie de Ho-Chi-Minh-Ville où les trafiquants, chinois et vietnamiens, regroupent les hommes « les branches esseulées » dans des hôtels, leur confisquent leur passeport, et leur présentent des jeunes femmes. Les célibataires chinois dépensent environ 5000 euros pour « acquérir » une épouse, de préférence vierge. Celle-ci est « échangeable » en cas de problème, promettent les trafiquants.

Dans sa chambre d’hôtel, Xiao Lu rencontre Thu Yen, une jeune fille de paysans pétrifiée de timidité. Ils ne peuvent pas communiquer : il ne parle pas vietnamien, elle ne parle pas chinois. Quelques jours plus tard, une cérémonie de mariage, sans valeur légale, va avoir lieu dans le petit village où habite Thu Yen, sur les bords du Mékong. Et Mme Wang, chef des trafiquants, remettra à la jeune fille un visa pour la Chine.

Quelques jours plus tard, Thu Yen découvrira son nouveau village, perdu dans une vallée, au cœur d’un pays dont elle ne parle pas la langue… Enquête exclusive sur un trafic qui n’a jamais été filmé et qui concerne, depuis cinq ans, plusieurs centaines de femmes vietnamiennes. Récit d’une odyssée, celle d’un cultivateur de thé, où le mot « amour » ne sera jamais prononcé.

« Favela de Madrid », un reportage de Gabrielle Dréan le 14/02 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Au sud de Madrid, le long d’une autoroute sur une bande de 17 kilomètres de long, vivent illégalement entre 25 000 et 40 000 personnes : c’est la Cañada Real, le plus grand quartier illégal d’Europe…

Maisons de bric et de broc, cabanes en toiles et en tôles, câbles électriques à terre et chemin boueux : la Cañada Real est un quartier qui vit replié sur lui-même, sans trottoir ni éclairage public. Une énorme favela aux portes de Madrid. Espagnols, mais aussi Portugais, gitans espagnols, Marocains, Sud-américains, avec la crise économique qui frappe l’Espagne la Cañada accueille toutes les semaines de nouveaux habitants…

Depuis quelques mois la Cañada est devenu le centre du trafic de drogue de Madrid. Insécurité, insalubrité, le quartier abrite tous les dealers et toxicomanes chassés du centre de Madrid par la Police Municipale. Les familles qui vivent sur place rêvent de quitter le bidonville… Mais pour aller où ? Aucune proposition de relogement n’est prévue et sans travail, ils vivent reclus dans leur quartier, condamnés à s’enfoncer encore plus dans l’illégalité.
Immersion dans le quotidien de cette ville invisible, où cohabitent citoyens intégrés et délinquants en marge de la société espagnole.

Un reportage de Gabrielle Dréan.

« Produits anti-crise », un reportage de Marc Garmirian, le 14/02 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Quand la consommation des ménages recule, les industriels de l’agro-alimentaire et les distributeurs cherchent des solutions. Il s’agit pour eux de donner au consommateur l’envie d’acheter en temps de crise.

Certains groupes, commencent à commercialiser des produits de petit format, des « mini-doses » : l’acheteur a l’impression de viser « au plus juste ». D’autres, au contraire, misent tout sur le format « familial » car les maxi-boîtes sont réputées plus économiques… Quant aux emballages, les designers les préfèrent simples et sobres pour instiller l’idée qu’ils ne sont pas chers.
En ces temps de crise, les grandes enseignes font tout pour savoir précisément comment les consommateurs modifient leur comportement. A travers des études, les acheteurs sont suivis à la trace dans des panels, et jusque dans les rayons, où leurs gestes sont analysés.

Un reportage de Marc Garmirian, de l’agence Capa.

« Tunisie : sous la menace salafiste », un reportage de Karim Baïla le 17/01 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Deux ans après la révolution de jasmin, l’euphorie a laissé place au désenchantement en Tunisie. L’économie est en berne, la transition politique bloquée et  les extrémistes religieux réclament l’application de la charia et l’instauration d’un état islamique.

Les plus radicaux de ces islamistes se revendiquent « salafistes jihadistes». Ils recrutent parmi la jeunesse. Une équipe d’ « Envoyé spécial » s’est intéressée à l’histoire de Nernine, une jeune fille de 14 ans qui a quitté sa famille pour les rejoindre. Sa mère s’est lancée à sa recherche. Dans ce carnet de route, nous découvrirons aussi qu’à l’université, les extrémistes radicaux veulent imposer le port du niqab jusqu’ici interdit dans les salles de cours. Partout dans le pays, ils organisent des rassemblements spectaculaires au cours desquels ils stigmatisent l’Occident. Ils déclarent aussi la guerre à l’alcool et imposent la fermeture des débits de boisson.

Ce carnet de route nous conduira jusqu’à  Sidi Bouzid, ville qui a vu naître la révolution tunisienne et qui est désormais une place forte des islamistes radicaux.

Tunisie : sous la menace salafiste

Un reportage de Karim Baïla

LE SITE DE L’ÉMISSION : envoye-special.france2.fr

« Toute ma vie sur internet », un reportage de Nicolas Combalbert le 29/11 à 20h35 dans Envoyé Spécial sur France 2

Chaque jour, des millions de Français se connectent sur Facebook, Twitter, font leurs achats sur internet, commentent des articles sur des sites d’information.

Ces activités devenues banales laissent des traces dont l’internaute ne mesure pas toujours les conséquences. Des informations personnelles, âge, adresse, habitudes de consommation qui sont récupérées et utilisées par des sites marchands à des fins commerciales. Envoyé Spécial a mené une enquête sur ce commerce. Vous allez découvrir une nouvelle profession : « les data miners », ils traquent vos données personnelles pour les livrer aux publicitaires. Mais il arrive aussi que ces informations soient détournées par des virtuoses du net afin de nuire délibérément à la réputation de l’internaute. Le nombre de plaintes pour atteinte à la vie privée déposées à la CNIL est en constante augmentation : + 20% l’an dernier. Vous entendrez des témoignages de hackers et d’utilisateurs qui se rebellent notamment contre Facebook.

Toute ma vie sur internet, un reportage de Nicolas Combalbert

LE SITE DE L’ÉMISSION : envoye-special.france2.fr

Au sommaire d’Envoyé Spécial du 1/11 à 20h45 sur France 2

« Etudiants américains surendettés », de Philippe Lagnier et Nathalie Gros

Aux Etats-Unis, financer ses études en empruntant de fortes sommes d’argent sur plusieurs décennies est une vieille habitude. Mais aujourd’hui, ce système est en panne. Le montant de la dette cumulée des étudiants américains a atteint 1000 milliards de dollars. Un chiffre supérieur à l’encours des cartes de crédit et des prêts automobiles. Pour les économistes, il s’agit ni plus ni moins d’une bulle financière. Une bulle qui menace d’éclater, comme autrefois les subprimes. Le schéma est simple : les jeunes diplômés peinent à trouver un emploi à cause de la crise économique, et ne peuvent plus rembourser leurs traites. Pour l’Etat américain, c’est un désastre qui s’annonce : des citoyens surendettés sont autant de consommateurs qui n’achètent plus. Le président Obama en a fait un thème de campagne et martèle que l’éducation supérieure doit être accessible à tous.

Comment expliquer un endettement aussi massif ? Les étudiants sont-ils seuls responsables ? Les banques ont-elles prêté sans garanties ? Tournage en Californie, dans l’Illinois et le Massachussets, aux côtés d’étudiants et d’anciens étudiants qui tirent le diable par la queue. Leurs difficultés sont paradoxales : l’université est toujours considérée comme le principal moyen d’accéder au rêve américain.

« Voyage chez les Vampires », de Laurent Dy et Vincent Barral

Les vampires envahissent les librairies, les films et les séries télé. Jusqu’à présent plutôt masculin, le public qui s’intéresse au genre fantastique s’est féminisé, séduit par des histoires plus romantiques que par le passé. Twilight est le champion de la catégorie, surtout chez les adolescents. La saga s’est vendue à plus de 100 millions d’exemplaires dans le monde dont 48 millions aux États-Unis et 4,6 millions en France. Un succès similaire au cinéma. Nous avons suivi des fans de ces séries, aux Etats Unis à Forks, la ville de Twilight, et lors de rassemblements d’initiés à Lille et à Paris. Nous avons suivi un jeune couple français en Roumanie, lors d’un « Dracula Tour », où les nouvelles icônes internationales ont relancé l’intérêt pour le mythe des vampires.

« Très chers ancêtres, 10 après », un reportage de Marion Baillot pour « Envoyé Spécial, la suite » le 27/10 à 13h55 sur France 2

Thierry aime les voyages dans le temps. Les racines qu’il déterre sont familiales, les arbres qu’il dessine sont généalogiques. Lancé sur la trace de ses ancêtres, ses recherches débouchaient parfois sur de drôles de découvertes comme celle d’un lointain cousinage avec l’animateur Jean-Pierre Foucault.

C’était il y a dix ans. Depuis, Thierry n’a jamais cessé d’étoffer son arbre généalogique.

Quand nous l’avons retrouvé à Monaco, il avait rendez-vous avec un de ses cousins, une star mondialement célèbre.Dans les archives poussiéreuses des services d’Etat civil ou des tribunaux, « Envoyé Spécial, la suite » a suivi le travail de ces passionnés de généalogie. Des amateurs ou des professionnels dont les recherches ont aujourd’hui trouvé des applications les plus inattendues, notamment dans le domaine médical.

« Pêcheuses de millionnaires », un reportage de P. Wang et Gaël Caron pour Envoyé Spécial le 18/10 à 20h45 sur France 2

On compte depuis quelques mois plus d’un million de millionnaires en Chine, soit quatre fois plus qu’en 2005. Et cet enrichissement rapide de la société chinoise semble dérégler certaines valeurs : selon un récent sondage, plus de 70% des femmes pensent qu’il n’existe qu’un seul critère pour se marier : l’argent.

Pire : si le salaire d’un homme est inférieur à 450 euros par mois, un bon salaire en Chine, elles ne jugent pas nécessaire de lui adresser la parole…

Pour trouver leur millionnaire, ces femmes écument les speed dating spécialisés, prennent des cours de maintien, vont même jusqu’à divorcer de leur mari pour se consacrer pleinement à leur vocation. Parfois, ce sont même les parents qui se lancent dans la quête du gendre fortuné.

Ce matérialisme entièrement assumé s’est révélé de manière fracassante il y a deux ans, à la télévision. A l’occasion d’un épisode du « Tournez manège» chinois, une jeune fille de 22 ans, Ma Nuo, avait répondu à un candidat qui lui déclarait sa passion: « Je préfère pleurer sur le siège arrière d’une BMW que d’être heureuse à l’arrière d’un vélo… »

Cette réponse, devenue culte en Chine, a suscité un débat sur le «déclin des valeurs morales».

« Les petits travailleurs de Naples », un reportage de Gabrielle Dréan et Antoine Husser, dans Envoyé Spécial le 4/10 à 20h45 sur France2

En Italie, comme dans la plupart des pays européens l’école, est obligatoire jusqu’à 16 ans. Mais à Naples rien n’est comme dans le reste de l’Europe.

Le chômage touche plus du quart des habitants de la ville, et les jeunes, presque la moitié de la population, n’ont aucune chance de décrocher un travail à la fin du lycée. Alors, l’école : plus personne n’y croit. Les petits, avec l’accord de leurs parents, sèchent l’école, pour aller travailler. A 10 ans, 12 ans, ils sont commis d’épicerie, apprentis garagiste, et ne vont plus à l’école que quelques jours par an. Sauf quand les bénévoles des associations les ramènent en classe par le fond de la culotte…

Les petits travailleurs de Naples
Un reportage de Gabrielle Drean et Antoine Husser
Diffusion dans Envoyé Spécial le 4/10 à 20h45

« Les arracheurs de Marseille », une enquête de Karim Baïla pour Envoyé Spécial le 13/09 à 20h45 sur France 2

A Marseille, les vols à l’arraché de colliers en or se multiplient. Les policiers en ont récemment recensés jusqu’à 30 par jour. Une « spécialité » de la ville qui est en train de gagner d’autres métropoles françaises.

Les victimes, la plupart du temps des femmes ou des personnes âgées, sont quelques fois rouées de coups. Ce nouveau type de délinquance fait régner dans la ville un climat de violence qui vient s’ajouter aux règlements de comptes meurtriers liés au trafic de drogue.

Tout l’été, Karim Baïla, grand reporter originaire de Marseille, a mené l’enquête sur ce phénomène. Pour Envoyé Spécial et l’agence Capa, il a suivi le travail des équipes de police spécialisées, celles qui traquent les arracheurs dans la rue et celles qui mènent l’enquête. Il a filmé les auditions des délinquants devant les magistrats du Parquet. Un Parquet qui prône la tolérance zéro contre ces vols avec violence.

Karim Baïla s’est rendu dans les quartiers sensibles où vivent la plupart de ces agresseurs pour dialoguer avec eux et comprendre comment agissent les jeunes « arracheurs ». Cette pratique est souvent un premier pas vers des actes plus graves comme le braquage ou le grand banditisme. Il a également rencontré des grands frères repentis.

Enquête sur une nouvelle criminalité et sur une filière de recel qui nous conduira jusqu’à Casablanca au Maroc.

« Les arracheurs de Marseille », une enquête de Karim Baïla pour Envoyé Spécial, à découvrir le jeudi 13 septembre à 20h45 sur France 2, et à revoir sur Pluzz.fr après la diffusion.