« Envoyé Spécial : La chasse aux homosexuels en Russie », le 13/02 à 20h45 sur France 2

Un reportage d’Elise Menand et Madeleine Leroyer

Les Jeux Olympiques de Sotchi s’ouvrent sur fond de polémique. Plusieurs personnalités occidentales ont appelé à un boycott pour protester contre le traitement réservé aux homosexuels en Russie. Alors qu’en Europe, 10 États ont légalisé le mariage de même sexe,le pays durcit sa législation. En juin 2013, le parlement a adopté une loi qui interdit de faire la propagande de l’homosexualité devant les mineurs. Une manière détournée de réduire les homosexuels au silence.

De Sotchi à Saint-Petersbourg, en passant par Moscou, Elise Menand et Madeleine Leroyer ont enquêté sur cette nouvelle loi et les violences homophobes qu’elle a attisées. Elles ont rencontré un jeune lycéen harcelé par ses camarades de classe parce qu’il assume son orientation sexuelle. Elles ont suivi une professeure lesbienne traquée par un collectif d’internautes jusqu’à la démission. Elles ont rencontré l’inspirateur de la nouvelle législation contre la propagande, le député Vitaly Milonov, qui compare sa loi à « une campagne de vaccination ».

"Envoyé Spécial – Chômage : enquête sur les chiffres du Pôle Emploi", le 30/01 à 20h45 sur France 2

Un sujet de Donatien Lemaître

C’est un rituel en France depuis les années 60. Les chiffres du chômage sont publiés tous les mois et commentés par les hommes politiques et les journalistes. A l’heure où l’inversion de la courbe promise par François Hollande est un enjeu crucial pour le gouvernement, une équipe d’Envoyé Spécial a pu pénétrer dans les coulisses des chiffres de Pôle emploi.

Avec les statisticiens du Ministère du travail, 4 jours avant la publication des données, puis avec le ministre Michel Sapin au moment où il en prend connaissance, jusqu’aux rédactions 24 heures plus tard, itinéraire d’une information hautement sensible qui circule sous le plus strict embargo.

Donatien Lemaître a aussi enquêté sur tous ces Français qui ne travaillent pas et qui n’apparaissent pas dans les statistiques de Pôle emploi. Enfin, il a suivi la course aux signatures pour les emplois d’avenir, le dispositif mis en place par le gouvernement pour faire reculer rapidement le nombre de demandeurs d’emplois. Son enquête pose une question : les chiffres mensuels de Pôle emploi reflètent-ils la réalité du chômage en France ?

Envoyé Spécial
Enquête sur les chiffres du Pôle Emploi
A voir le 30/01 à 20h45 sur France 2

« Envoyé Spécial : Le Cloud », à voir le 09/01 à 20h45 sur France 2

Un reportage de Nicolas Combalbert et Ibar Aibar

C’est un logo que les propriétaires de smartphones connaissent bien : le nuage, traduction du mot anglais « cloud ». Ce symbole désigne la dernière révolution d’Internet, censée nous rendre la vie plus facile : le stockage des données à distance. Les photos, la musique ne sont plus physiquement dans la mémoire du smartphone, de la tablette tactile, ou même de l’ordinateur fixe, mais sur un nuage, accessibles par Internet.

Derrière ce concept de « cloud », de gigantesques entrepôts électroniques, les centres de traitement des données, un peu partout dans le monde. Quand vous lisez vos e-mails, que vous déclarez vos impôts, quand vous postez une photo sur Facebook, vous placez, parfois sans le savoir, des informations personnelles sur un nuage… Mais sont-elles réellement bien gardées ? Qui a accès à votre nuage ?

Nicolas Combalbert et Ibar Aibar ont mené l’enquête sur cette nouvelle pratique qui reste peu connue des internautes. Ils ont tourné en France, en Suisse et aux États-Unis. Vous y apprendrez qu’un fournisseur de nuage a le droit de supprimer vos photos s’il les juge inappropriées, d’effacer vos livres électroniques si vous tentez de les lire dans certains pays.

Régulièrement visé par les pirates qui y pillent des mots de passe et des données bancaires, le cloud est aussi et surtout le terrain de jeu des espions. L’enquête revient sur les révélations d’Edward Snowden, un ancien informaticien de la NSA qui a expliqué comment l’agence de renseignement américaine accède aux données que les internautes étrangers placent dans le nuage.

« Envoyé Spécial la suite – CMU : Soins interdits, 6 ans après », le 9/11 à 14h sur France 2

Un reportage de Marion Baillot

La CMU, la Couverture Maladie Universelle, compte quatre millions de bénéficiaires. Elle couvre les frais de santé des plus démunis. En 2007, Envoyé spécial avait enquêté sur les discriminations dont étaient victimes les patients CMU. À l’époque, 10 % des médecins généralistes refusaient de les soigner. Chez les spécialistes, le taux de refus atteignait 40 %. Une discrimination contraire au code de déontologie médicale.

Six ans plus tard, la situation s’est-elle améliorée ?

En Isère, nous sommes retournés voir Lydie Chassan, une infirmière qui accompagne les bénéficiaires de la CMU dans leurs démarches de santé, notamment lorsqu’ils font l’objet de refus de soins.

Aujourd’hui, elle est plus pragmatique. Plutôt que « d’aller au clash » avec les médecins, elle oriente les patients refusés vers des généralistes et des spécialistes qu’elle connaît.

Les bénéficiaires de la CMU ne sont pas les seuls à rencontrer des problèmes d’accès aux soins. Six ans après notre premier reportage, nous nous sommes intéressés à ces Français qui dépassent le plafond d’attribution de la CMU, parfois à quelques dizaines d’euros près.

Pour de nombreuses personnes précaires, se soigner est devenu un luxe. Trop « riches » pour bénéficier de la CMU, mais trop pauvres pour avancer les frais médicaux et se soigner correctement. Comme Jacky, retrouvé dans la région de Grenoble et qui souffre toujours de graves problèmes de dos, ou comme René, diabétique, un Français sur cinq renonce régulièrement à des soins médicaux pour des raisons financières.

« Envoyé Spécial – Afrique du Sud : les raisins de la honte », le 24/10 à 20h45 sur France 2

En Afrique du Sud, la route des vins est une destination de plus en plus prisée des touristes étrangers. Autour de 500 000 l’empruntent chaque année, et parmi eux, de plus en plus de Français. C’est cinq fois plus qu’il y a dix ans. Ils visitent le petit village de Franshoek fondé autrefois par des huguenots, enchaînent les dégustations, et rencontrent des producteurs.

Des producteurs essentiellement blancs, dix neuf ans après la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Quant aux ouvriers viticoles, essentiellement noirs, leur salaire minimum est de dix euros par jour. Une somme modique pourtant arrachée de haute lutte : en janvier dernier, à deux pas des domaines visités par les touristes, ils étaient 100 000 à se révolter… Bilan de la répression policière : 3 morts et des centaines de blessés.

La société sud-africaine a-t-elle réellement changé dans ces campagnes reculées ? Héloïse Toffaloni et Vincent Barral ont emprunté la route des vins à l’époque des vendanges. Ils ont suivi des vacanciers français et ont découvert, hors des circuits touristiques, le revers de la carte postale : des ouvriers mal payés, mal logés, et des professionnels du vin qui semblent parfois regretter le temps de l’apartheid.

Ils ont aussi suivi un syndicaliste agricole qui parvient pour la première fois à mobiliser des dizaines d’ouvriers, peu habitués à se plaindre ouvertement de leurs conditions de travail.

« Textile : mode toxique ? », un reportage de Sophie Bonnet et Antoine Demonet dans Envoyé Spécial, le 19/09 à 20h35 sur France 2

70 % de nos habits sont fabriqués en Asie. Pendant quatre mois, une équipe d’Envoyé Spécial a enquêté sur les produits chimiques utilisés pour les confectionner : teintures, fixateurs, imperméabilisants… Elle a découvert que certaines usines asiatiques utilisaient des substances potentiellement dangereuses pour notre santé.

Elle a fait analyser de nombreux vêtements de marques célèbres fabriqués en Asie et vendus en France. Résultat : plus de la moitié contiennent des perturbateurs endocriniens.

Les normes européennes Reach, qui déterminent les substances à proscrire de l’industrie textile, sont-elles appliquées ?

Au Bangladesh, Sophie Bonnet et Antoine Demonet ont découvert que certains fabricants ne les respectaient pas, malgré les engagements officiels pris par les marques. Les journalistes ont remonté le fil des produits utilisés pour teindre nos vêtements. A Dacca, ils ont pu constater que les substances employées par les sous-traitants de l’industrie textile étaient souvent les moins chères du marché, et qu’elles pouvaient contenir des agents toxiques.

Par ailleurs, ils se sont infiltrés dans une teinturerie qui sous-traite pour de grandes marques occidentales connues, où ils ont vu travailler de nombreux enfants.

Ils manipulaient des produits chimiques sans gants ni masques. Dans le sud de l’Inde, ce sont les riverains des usines textiles qui pointent une catastrophe sanitaire.

Sophie Bonnet et Antoine Demonet ont enquêté dans des villages contaminés par les teintures et les produits chimiques, où les cancers et l’infertilité atteignent des taux record. En France, rencontre avec des douaniers chargés d’ouvrir les containers en provenance d’Asie. Ils mettent en cause les gaz toxiques utilisés pour transporter les vêtements. Rencontre aussi avec des vendeurs de vêtements malades et des acheteurs qui affirment avoir été intoxiqués par leurs habits…

A l’ère de la mode rapide, jetable et low-cost, que savent les consommateurs occidentaux des produits chimiques contenus dans leurs vêtements ?

« Usurpation d’identité », une enquête de Marc Garmirian dans « Envoyé Spécial : La Suite », le 14/09 à 14h sur France 2

Chaque année en France, ils sont des milliers à se battre pour recouvrer leur identité. Elle leur a été volée par des malfaiteurs sans scrupules qui laissent des impayés et des délits derrière eux que les usurpés doivent assumer à leur place. Ce cauchemar peut durer de longues années.

Depuis notre premier tournage en 2010, la loi a évolué et un procès est désormais possible, car en mars 2011, l’usurpation d’identité est devenue un délit à part entière.

Mais la loi, qui prévoit un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amendes ne semble pas assez dissuasive.

Depuis 2010, nos passeports, nos cartes d’identité, nos titres de séjour sont mieux sécurisés. Leur falsification est nettement plus difficile aujourd’hui. Mais les failles administratives sont encore nombreuses.

A l’époque, nous avions suivi trois victimes d’usurpation. Deux sont toujours en galère. Charly Koissy est pratiquement au bout de ses peines, mais il doit encore batailler pour que justice lui soit rendue. Notre second usurpé préfère aujourd’hui garder l ‘anonymat. Son avocat nous explique sa lente descente en enfer depuis notre premier tournage.

Nous avons également rencontré trois sœurs dont le père adoptif a revendu l’identité à plusieurs femmes il y a trente ans… Une situation à la fois tragique et absurde dont elles vont enfin sortir. La justice a décidé de leur permettre de reprendre le nom de jeune fille de leur mère… Changer de nom pour sortir de ce cauchemar…

Voyage au pays de ceux qui ont perdu leur identité. Une enquête réalisée par Marc Garmirian, journaliste à l’Agence Capa, qui avait déjà réalisé le premier sujet en 2010. A voir dans « Envoyé Spécial : La Suite » le 14/09 à 14h sur France 2.

« Les Arpenteurs : le tourisme de la mémoire », un reportage de Renaud Lavergne et Vincent Barral le 04/07 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

A Tchernitsi, une ville de l’ouest de l’Ukraine, Sylvie, jeune retraitée, cherche l’atelier d’un oncle tailleur dont sa famille a perdu la trace en 1941. Elle est aidée par une guide locale, Zoya, qui a retrouvé l’adresse, et s’active pour récupérer le code de la porte auprès des voisins.

Antonin, étudiant de 22 ans, devait accompagner son grand-père dans la ville de Lviv que celui-ci avait désertée enfant, dans les années 30, alors que l’antisémitisme montait. Mais le vieil homme est tombé malade juste avant le départ. Antonin va donc faire le voyage avec sa grand-tante, qu’il va apprendre à connaître dans un périple émouvant, à la recherche de leur histoire familiale.

Quant à Orane et Rémi, frère et sœur d’une trentaine d’années, ils sillonnent la Pologne sur les traces de leur grand-oncle Léon, qui n’a plus donné de nouvelles après 1941. Comme ils l’expliquent à leur guide, ils connaissent peu de choses de la culture juive et ne comprennent pas par exemple, ces cartes postales en yiddish qu’il a postées. Sur place, la traduction leur apportera des informations capitales.

Chaque année, des centaines de voyageurs consacrent parfois toutes leurs vacances à cette quête de vérité sur le destin de leurs ancêtres disparus au moment de la Shoah par balles. Ces « touristes de la mémoire » ont un nom : les arpenteurs. Ils sont aidés par des guides qui préparent le voyage, repèrent les lieux, et retrouvent parfois des témoins. C’est parce que les chercheurs et les écrivains s’intéressent depuis peu à cet épisode de l’histoire que les arpenteurs sont de plus en plus nombreux, en Ukraine, Pologne et Roumanie.

« Ryanair, embarquement à bas coût ? », un reportage de Laurent Dy et Mathieu Moraud le 09/05 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

75 millions de passagers ont voyagé sur Ryanair l’année dernière faisant de cette compagnie aérienne le premier transporteur européen. Son patron, Michael O’Leary, un homme d’affaires irlandais haut en couleur, développe depuis 1985 un modèle low cost qui a fait sa fortune.

Comment Ryanair parvient-elle à proposer des billets d’avion à prix réduit tout en réalisant de confortables bénéfices ? La sécurité des passagers est-elle garantie ?

Notre enquête détaille le mode de fonctionnement de cette compagnie : rentabilisation maximale de sa flotte, gestion des frais, services payants à bord… Comment Michael O’leary travaille-t-il pour mettre au point des méthodes qui semblent si efficaces ?

Voyage dans le ciel souvent agité du transport aérien à bas coût.

« Smartphone sur écoute », un reportage de Nicolas Combalbert, Mathieu Mouraud, Charles Baget et Manuel Guillon le 11/04 à 20h45 dans Envoyé Spécial sur France 2

Aujourd’hui, près d’un Français sur deux possède un smartphone. Cet objet multitâche ressemble moins à un téléphone qu’à un ordinateur, et comme tous les ordinateurs, il peut être piraté. De plus en plus de sociétés proposent aux particuliers de piéger les smartphones de leurs proches, à l’aide d’applications espionnes.

Une équipe d’Envoyé Spécial a enquêté sur ce nouveau marché. Elle a suivi Marie, une mère de famille qui contrôle l’utilisation du smartphone de sa fille, avec l’accord de celle-ci et donc en toute légalité. Elle a également rencontré Sam, un mari jaloux, qui active à distance le micro du smartphone de sa femme pour écouter ses conversations. Une pratique cette fois illégale.

Rencontre en Belgique avec un « piégeur » professionnel de smartphones qui a fait de cette activité un business, ainsi qu’avec les étudiants d’une école d’ingénieurs à Laval qui mettent au point un antivirus pour combler les failles de sécurité de nos appareils… Car le piratage de smartphones peut avoir d’autres fins que l’intrusion dans notre intimité : l’escroquerie, et l’espionnage industriel…

« Téléphones, à vos écoutes », une enquête de Nicolas Combalbert, Mathieu Mouraud, Charles Baget et Manuel Guillon.
A voir dans « Envoyé Spécial » le 11 avril à 20h45 sur France 2.